7 Mai 2011
Un petit hypersensible n’est pas seulement un enfant qui a facilement les larmes aux yeux… « Certains enfants alternent des moments dépressifs et euphoriques. Une troisième catégorie se cache aussi derrière un visage impassible et une certaine froideur », explique le pédopsychiatre lillois, pour qui 5 % des enfants seraient hypersensibles (ou hyperémotifs), un terme non médical, mais de plus en plus présent en psychologie.
« Il semble que l’hyperémotivité soit la conjonction de facteurs génétiques et de facteurs affectifs précoces, un attachement affectif non sécurisant dans la petite enfance, par exemple. » Pour ce pédopsychiatre, il est d’autant plus important de ne pas banaliser cette souffrance que ces enfants seraient susceptibles de présenter plus tard certaines pathologies.
« Leur difficulté à gérer les “à-coups émotionnels” de la vie peut engendrer des dépressions et des troubles maniaco-dépressifs. À l’adolescence, ils peuvent avoir tendance à user de substances illicites pour juguler des émotions trop importantes », observe-t-il. D’où l’intérêt, explique-t-il, de leur donner de bonne heure des moyens de gérer leur stress (techniques de relaxation, notamment), qui constitueraient une sorte de « psychothérapie vaccinale ».
S’il ne faut pas banaliser l’hypersensibilité d’un enfant, il ne s’agit pas de noircir à l’excès son avenir. « Tous ceux qui pleurent beaucoup ne vont pas devenir dépressifs.
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