« Avant 7 ou 8 ans, un enfant n’est pas capable de bien déterminer ses goûts, car sa connaissance de lui-même est encore trop limitée. Il éprouve de la difficulté à connaître ses limites », explique Arianne Hébert.
Elle ajoute que le parent ne doit pas mettre trop de pression, surtout à cet âge. « Le parent doit être sensible à la lecture de son enfant, même si parfois c’est difficile. C’est important de ne pas rendre le carcan trop serré », précise-t-elle.
Le parent doit analyser les réactions de l’enfant et respecter ses limites. Selon Mme Hébert, l’attitude de l’enfant vis-à-vis de l’activité parle beaucoup. « En fait, peu importe l’âge de l’enfant, il faut que ça reste un sport. Il faut savoir s’amuser et profiter du moment », mentionne la psychologue.
Image de soi
« C’est important de ne pas mettre l'accent seulement sur le sport. Beaucoup de jeunes athlètes ne se définissent que par leur discipline. Comme on dit, on ne doit pas mettre tous les œufs dans le même panier; il faut améliorer les autres aspects de la personnalité de l’enfant », assure Arianne Hébert.
Selon cette psychologue, les jeunes sportifs ont tendance à développer une image de soi à partir de leur sport : leurs victoires et leurs défaites deviennent leurs réussites et leurs échecs.
« Il faut faire connaître autre chose à son enfant. On lui propose plusieurs passe-temps de différents domaines. Ça leur permet de développer d’autres aspects de leur personnalité et d’ainsi mieux se connaître », explique-t-elle.
Par exemple, il y a les arts, la cuisine, la littérature… Et même l’école.
« Un athlète a aussi tendance à limiter ses contacts sociaux. Les sportifs, ça se tient généralement ensemble. En montrant à l’enfant d’autres aspects de la vie, il développe un réseau social plus diversifié qui lui permet d’évoluer », souligne-t-elle.
Les bienfaits du sport
« Il n’y a pas que de mauvais aspects au sport, pour l’enfant. Il peut y développer plusieurs éléments essentiels au bon fonctionnement dans la société », dit Arianne Hébert.
« La discipline est un exemple clé. En plus, c’est transférable dans d’autres volets de sa vie. Pour un athlète, la discipline devient un mode de fonctionnement », affirme la psychologue.
Elle ajoute que le sport permet de développer le dépassement de soi et la valorisation des capacités. « Le parent, tout comme l’enfant, doit avoir des attentes raisonnables, ce qui permettra réellement au jeune d’évoluer positivement. En fait, tout est dans le dosage », conclut Arianne Hébert.