25 Octobre 2011
Horaires flexibles
C’est le cas de Fabienne. Vendeuse en boulangerie elle a été licenciée il y a plus de deux ans. À Pôle emploi, on lui a alors proposé rapidement une formation
d’assistante maternelle puis elle a demandé au conseil général un agrément qu’elle a obtenu il y a un peu plus six mois. « Je me suis inscrite sur les listes de la PMI mais je n’ai reçu aucun
appel jusqu’à il y a quelques jours. C’étaient de jeunes parents, nouveaux dans la région, qui cherchaient un mode garde avec des horaires très flexibles, le week-end compris. Et visiblement ils
avaient essuyé beaucoup de refus jusqu’ici. Je me suis alors rendu compte que si je voulais vivre de ce métier il fallait que je m’adapte aux familles en proposant des horaires les plus flexibles
possibles. »
De nouvelles conditions de travail jugées plus difficiles qui ne conviennent pas à toutes les assistantes maternelles. Voilà qui devrait alors peut-être réajuster
l’équilibre entre l’offre et la demande.
Oui c'est un métier beaucoup plus difficile qu'on ne le dit, on entend beaucoup plus de gens qui pensent qu'on se la coule douce que le contraire.
on est responsables en fait de tout ce qui peut rendre un parent insatisfait. suivant la moralité de nos employeurs on se retrouve donc avec des défauts à endosser.
tant qu'on se met à leur portée pour les arranger, on est la perfection, mais dès qu'on commence à regarder du côté de notre propre intéret, on se fait reprocher de ne pas être assez flexibles, trop chères, pas assez d'éveil, pas assez propres, trop sortir ou pas assez, trop permissive ou trop rigide, trop d'activité ou pas assez, si l'enfant a une bosse soit on dit que c'est le métier qui rentre, soit on dénonce l'ass mat pour défaut de surveillance, quand son enfant a mordu, on dit que c'est un passage obligé, il faut de la compréhension,
(quand son enfant est mordu, on dit que c'est un scandale et encore un défaut de surveillance).
quand on veut réserver sa place on se dépèche pour être les premiers, mais on essaie de bien tirer sur la corde pour aller jusqu'au bout du congé de maternité, tant pis si nounou se passe de salaire en attendant...
En fait il faut être assez fou pour choisir un métier comme celui-ci.
mais moi je le suis depuis toujours, folle à lier.
j'aime les défis, la créativité.
pour être créatif il faut aimer la prise de risque.
moi l'adrénaline c'est ce qui me pousse à me dépasser. j'ai besoin d'être débordée, si je n'ai pas beaucoup d'enfants je me sens comme une larve qui feignasse.
quand je sais que j'ai 4 accueils qui vont débarquer dans la journée, je suis au taquet, même si j'ai peu dormi dans la nuit, le matin je suis sur le pontont avec mon seau et ma serpillère, Pour ne pas perdre de temps la nuit je m'arrange pour rêver de comment je vais m'organiser, les idées d'ateliers me viennent spontanément et se succèdent sans que j'aie besoin de chercher.
des fois je m'emmèle un peu avec les prénoms des enfants, surtout quand je garde les petits freres ou soeurs, des fois je me trompe et je rends les affaires de Paul dans le sac de Jacques, mais bon, je touche du bois, je n'ai jamais eu d'accident grave, que des bosses, ah ça oui,
mais un truc : je le note dans le contrat : j'assume la responsabilité de la sécurité des enfants c'est à dire que je prends des mesures pour écarter tout danger repérable, mais je demande aux parents de m'exonérer de toute responsabilité pour les petits bobos dits de la vie courante.
celà va sans dire pour un pro mais par exemple, une fois une jeune maman a foncé chez son médecin car son petit s'était défiguré avec une grosse bosse sur le nez chez moi, elle craignait que son nez ne soit cassé, elle ne me voulait pas de mal, mais ce devait être un premier bobo, surement très très grave mais en réalité le médecin a éclaté de rire, ouf, je l'aime bien celui-ci.
avec le temps elle s'en rendue compte que les enfants peuvent se blesser à tout instant, parfois on est 3 adultes dont 2 parents autour de lui et ça se passe quand même, mais quand la nounou est seule on a tendance à penser qu'elle a mal fait son travail : c'est difficile de supporter la vue de son enfant avec un bobo.
moi j'ai une sainte horreur des parents qui accourent de peur que l'enfant ne se blesse, ils l'empêchent de progresser, ils font les choses à sa place. c'est de l' anti Steiner cette forme d'éducation, ça ne me convient pas du tout..
c'est bien souvent de nos erreurs que l'on apprend le mieux, vous êtes bien d'accord ?
si vous êtes comme ces parents-là, autant vous le dire, nous ne signerons pas de contrat.