la séparation

12 Janvier 2012

c'est un sujet qui concerne toutes les assistantes maternelles. c'est le fondement du métier, c'est le fondement de la vie. c'est à cause de ce paramètre que nous allons entretenir ou non de bonnes relations avec les parents. mais c'est précisément ce paramètre qui échappe à tout controle.

dans toutes les familles il y a des façons de vivre les séparations. certains s'accrochent comme des sangsues, d'autres se laissent glisser sans s'inquiéter. les sangsues se posent mille et une questions, ont peur de l'abime, fabriquent l'hormone du stress et affichent leur anxiété.

ils ne savent pas que cela peut être infiniment plus simple. et nous ne savons pas à quel degré ils sont contaminés au moment de notre décision de prendre un accueil. il faudrait être psychiatre et analyser toutes les familles des enfants que nous accueillons, sans oublier nous-mêmes de passer au karcher comme disait l'autre. car les ass mat aussi ont leur paquetage. .

nous travaillons donc entre plusieurs névroses et c'est très difficile. il faut arriver à mettre de côté nos impulsivités, prendre les gens avec leurs bagages qui ne pèsent pas toujours le poids qu'ils avaient l'air d'afficher.

il ne faut pas en vouloir à l'enfant qui est parfois malgré lui mal accompagné, en croyant bien faire les parents l'assassinent d'amour. vous vous dites que j'exagère ?

lisez comme moi ce bouquin de marcel rufo : détache-moi, se séparer pour grandir. à travers des exemples cliniques qu'il a rencontré dans sa vie, il explique quels sont les comportements induits par les parents sur leurs enfants. au début il retrace son propre parcours familial.

il démontre que tout bébé il est vital que la mère accorde toute son attention à son enfant, c'est là que le bébé va puiser la notion de sécurité affective.

mais assez vite il faut que le père se manifeste pour contrecarrer la nuisance d'un amour exclusif, il faut vite que l'enfant apprenne qu'il ne va pas pouvoir tout avoir de sa mère, ni de son père, il va falloir le forcer à trouver en lui-même des ressources pour se détacher : c'est simple : il va s'intéresser à l'autre. il faut qu'il soit mis souvent en contact avec d'autres enfants, c'est de la sorte qu'il pourra supporter les lois de la vie, il prendra du plaisir à vivre seul et à s'assumer, larguons les amarres si on a la certitude de pouvoir revenir au port.

Comment gérer les enfants qui ne veulent pas se séparer de leurs mamans à leur arrivée ?

Les enfants qui ne veulent pas se séparer de leurs mamans à leur arrivée à la crèche… Justement, le rôle de l’éducateur est d’aller vers cet enfant, de lui expliquer qu’il a sa place à la crèche, que sa maman ou son papa l’a mis dans cette crèche parce qu’il a besoin d’un mode d’accueil, parce qu’il a besoin soit de travailler, soit de faire d’autres activités et qu’il peut compter sur nous pour le rassurer, pour être là à des moments clés de la journée, que son papa ou sa maman reviendra le soir le chercher, qu’il ne sera pas abandonné.

Et dans la structure où on travaille, on a instauré un coin « coucou », c’est un petit meuble posé devant la fenêtre, les parents passent obligatoirement devant pour sortir de la structure. Les enfants aiment beaucoup ce coin parce qu’ils peuvent dire « au revoir » à leurs parents. Et donc, c’est un des moyens qu’on a trouvés pour les rassurer et pour qu’ils puissent dire au revoir à leurs parents.

Après, si un enfant pleure trop, on va le prendre sur nos genoux, on va le rassurer, lui expliquer ce qui s’est passé. Voilà, je pense que le principal, c’est de lui parler, de le rassurer.

le développement du moi