6 Juillet 2011
LE JEU
Le jeu, constructeur du je, qu’il soit libre, organisé ou spontané, ouvre à la vie.
Le jeu fait partie de la vie de l’enfant. Voici une évidence, et pourtant, du jeu « organisé »(c'est quand je prévois d'aborder une connaissance en préparant une activité), au jeu « libre » ( je mets du matériel à la disposition des enfants et je les laisse se les approprier en intervenant un minimum) en passant par le jeu « spontané »( c'est quand je n'ai pas prévu quoi que ce soit et que les enfants se mettent à jouer sans même s'en rendre compte, on a souvent beaucoup de mal à les arrêter, ils sont "à fond" les maitres de leur imagination), il est incontournable comme support d’éveil, de professionnalisation, d’accueil d’enfants, petits et grands.
Le jeu fait partie de ces mots « magiques » que l’on doit accorder cependant… aux compétences du tout-petit.
Vaste programme !
Par maintes propositions diverses et variées, le jeu permet à l’enfant de se découvrir lui-même et de se tourner vers le monde qui l’entoure. Le dictionnaire Larousse insiste sur le jeu comme
activité non imposée, à laquelle on s’adonne pour se divertir, en tirer du plaisir.
La notion de plaisir, de plaisir partagé, devrait bien être la première raison d’être d’un jeu mis en place par l’adulte, pour l’enfant. Comme l’écrit Raymonde Caffari : « Le jeu n’est pas un rêve, il est apprentissage du monde, de l’autre, de la relation. C’est avec son aide que l’on grandit et c’est en lui que plongent les racines de la vie intérieure ».
Bien plus, il est une source d’inspiration relationnelle avec l’enfant. Lorsque le professionnel apprend à observer les jeux des enfants, il apprend à composer autour de ces jeux, pour les accompagner. En se laissant guider par l’enfant lui-même, le professionnel peut comprendre les compétences de l’enfant et « inventer » le jeu qui correspond. Très souvent, l’enfant doit démarrer à partir de ce que l’adulte lui propose. En faisant l’inverse, c'est-à-dire en observant comment l’enfant appréhende l’espace et les jeux mis à sa disposition, le démarche pédagogique ne s’invente pas de la même manière. L’enfant est l’initiateur du jeu, l’adulte rentre… ou non dans ce jeu.
Beaucoup de jeux sont aujourd’hui définis sous les termes « d’activités ».
justement c'est mon questionnement personnel. dois-je ou non passer tout ce temps à préparer des activités différentes tous les jours pour éveiller les enfants ? en été je ne prévois rien : je mets des choses à leur disposition et comme nous passons le plus clair de notre temps dehors, finalement les enfants sont quasi en vacance, moi-aussi. et ça se passe super bien, je n'ai pas le stress, et finalement ils ne s'ennuient pas. mais est-ce qu'ils sont sufisamment stimulés ? est ce mon role ou doit-on attendre la maternelle pour ça ?
Se laisser surprendre et surprendre l’enfant
Jouer à partir de rien, d’un bruit, d’un caillou, d’une ombre. Jouer à écouter, regarder, sentir, ressentir, toucher, jouer avec les sens, pour donner du sens à ce quotidien qui rythme ses temps forts.
Inventer, rire, à partir de rien… Savons-nous encore le faire aujourd’hui, dans ces journées surchargées ?
Le jeu n’est pas productivité à tout prix, il est d’abord partages et émotions, qui ne se raconteront peut-être pas en détail, le soir au moment des transmissions, mais qui renforceront un peu chaque jour ce temps passé ensemble, entre les enfants et avec le professionnel. Jouer ce n’est pas uniquement faire quelque chose, c’est tout d’abord vivre quelque chose, avec sérénité et en ayant envie de continuer.
La place du professionnel est importante
Le professionnel doit être dans une présence mesurée, tout en assurant son aide et sans jamais placer l’enfant en difficulté. Il est alors un véritable « animateur » qui sait se mettre au centre du jeu. Acceptons-nous les désordres possibles qu’il engendre inévitablement et qui font partie du jeu ? oui je peux le garantir, je ne suis pas "à cheval sur la rangement ! Admettons-nous vraiment que l’enfant ne fasse pas ce que nous avions projeté ? oui, je laisse l'enfant dire que la table est une voiture quand il me dit qu'il la vidange ! mais je crois que je cherche quand même à faire de la pâte à modeler sur la table quand c'est mon projet du jour. par contre si les enfants n'ont plus envie d'en faire je plie le matériel. Jusqu’où acceptons-nous ces jeux ? moi je veux bien jouer jusqu'au soir Ont-ils un sens ?du moment que l'enfant est heureux, moi aussi Autant de questions qu’il est fondamental de poser, pour que les routines ne viennent pas parasiter les fonctions du jeu. voilà donc une réponse à mes questionnements, les routines ne doivent pas forcément exister...
Il est impératif de préserver la magie de l’émerveillement, parce que c’est elle qui invitera l’enfant à grandir en se sentant important.
D’après Christine Schuhl, Métiers de la petite enfance - juin 2010 - n°162
voici un article donc qui m'interpelle énormément. il rejoint ce que ma puéricultrice m'a annoncé en disant que les activités que je planifie ne sont pas nécessaires pour une ass mat qui accueille un enfant. moi j'avias découvert les méthodes de travail des gardiennes au canada, et j'étais bluffée, mais je suis en train de remettre tout en question, il va falloir redoser mes directives.